Et si l'on révisait nos classiques ? Alors que Max Weber s'est retrouvé au cœur de l'actualité, il peut être bon de se replonger dans son œuvre.
En effet, la semaine dernière, le nouveau ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a cité Max Weber devant la commission des lois à l'Assemblée nationale pour justifier l'emploi de la violence par la police. Mais a-t-il vraiment lu le sociologue allemand ? Dans l'ouvrage Le Savant et le politique auquel G. Darmanin fait référence, il n'est pas question de la police et Max Weber ne dit pas que toute violence exercée par l'État est légitime. C'est ce qu'a notamment expliqué Catherine Colliot-Thelene à France info.
Philosophe et spécialiste du sociologue, elle est l'autrice de La sociologie de Max Weber, un petit ouvrage qui permet de mieux appréhender l'oeuvre riche et variée du sociologue. Ce dernier s'est en effet intéressé à de nombreux objets et thématiques : la domination bien sûr mais aussi la ville ou encore les communautés qu'il analyse de façon novatrice.
Une œuvre à (re)découvrir !
L'émission de Zoé Varier était consacrée à l'historienne Ludivine Bantigny, autrice notamment de La Commune au présent.
L'autrice et journaliste canadienne Sarah Barmak présente son livre Jouir à l'occasion de sa parution en France : un ouvrage d'utilité publique, enthousiasmant et réconfortant, décomplexé et décomplexant. Sur un ton résolument provocateur, Jouir interroge, à travers les âges, notre perception de la sexualité féminine (qui n'a justement rien de très jouissif !) et invite à une réappropriation par les femmes de leur sexualité.
Ce livre a constitué un coup de cœur pour Maïa Mazaurette, autrice, chroniqueuse et blogueuse française, qui en a rédigé la préface.
Nastassja Martin propose avec À l'est des rêves. Réponses even aux crises systémiques, non pas une simple immersion dans les forêts du Grand Nord de la Russie orientale, mais de véritables éléments de réflexions sur les manières de vivre face aux crises systémiques et aux grands bouleversements écologiques, notre façon de penser et de les envisager. Dans son style précis et sensible, Nastassja Martin nous livre des réponses autochtones du Grand Nord face au délabrement du monde et sa possibilité d'être autre.
"Quand elle est bien faite, l'anthropologie est une science merveilleuse, qui rend compréhensible l'altérité, fait résonner en nous la plus radicale différence, et nous invite à réfléchir à nos propres manières de vivre et de penser. C'est la conclusion à laquelle on arrive en refermant le livre de Nastassja Martin "À l'est des rêves", qui marquera sans doute un jalon dans l'histoire de cette discipline, tant il atteint brillamment ces buts." (L'OBS)
Une entretien lui était consacré dans les pages de Médiapart, Télérama, et les Inrocks, après une rencontre au Festival La Manufacture d'idées [Hurigny]. Elle était invitée sur France Culture et sur France Inter pour faire entendre la possibilité d'autres possibles, d'autres formes d'organisation face aux désastres écologiques. Son intervention dans le cadre du Festival Et maintenant avec France Culture est à (ré)écouter.
Cette année, le programme « Avoir raison avec... » proposé par France Culture se concentre sur les États-Unis.
Du 20 au 24 juillet sera diffusée une série d'émissions dédiée à Judith Butler. À partir de la parution de Trouble dans le genre (dont nous avons publié la traduction en français en 2005), Raphaël Bourgois s'intéressera à la manière dont la philosophe américaine bouscule nos cadres de réflexion sur les identités de genre, encore aujourd'hui. Plusieurs invité.e.s interviendront, dont Eric Fassin, auteur de la préface de Trouble dans le genre.
Rendez-vous chaque jour à midi !
Judith Butler est aussi l'autrice de Ce qui fait une vie, publié chez Zones en 2010.