Face aux menaces multiples, dans un contexte où les phénomènes comme les effets de nos actes sont désormais marqués du sceau de l’incertitude et de l’impuissance, comment apprendre à vivre, à penser et à agir ?
Dans leur ouvrage, le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag et le journaliste Bastien Cany nous invitent à imaginer de « Nouvelle figures de l’agir ». Si la croyance dans un progrès linéaire dirigé vers la maitrise et la connaissance du monde a été ébranlée par la mise en lumière de la « complexité du réel », mettant ainsi à l’épreuve notre capacité de penser et d’agir, il s’agit maintenant de délaisser la figure de l’individu moderne, empêtré dans une rationalité sans prise sur le monde, pour penser plutôt à partir du vivant et de ce qui nous relie à lui. Un essai engagé et stimulant, qui nous appelle à explorer les possibilités de renouer avec un agir puissant.
Invité par la Librairie Mollat, Miguel Benasayag présentait Les nouvelles figures de l’agir.
Le Larzac est aujourd’hui un véritable symbole de la résistance contre l’arbitraire politique. Mais l’emblématique contestation contre le projet d’extension d’un camp militaire dans les années 1970 ne constitue pour autant qu’une partie de l’histoire de ce lieu désertique.
L’historien Philippe Artières propose dans son livre Le peuple du Larzac une histoire longue de ce formidable laboratoire d’invention collective. Ce récit nous plonge aux sources de ce plateau atypique, de son peuple divers, composé d’humains et de brebis, de sorcières et de potiers, de bergers et de paysans, d’ouvrières et de soldats, de prisonniers et de militants… Une perspective historiographique singulière, dans la lignée de Fernand Braudel, de qui Philippe Artières serait, selon L’Express, « le digne héritier légèrement turbulent ». Un regard singulier et stimulant aux résonnances multiples.
Pour en savoir plus, l’historien était l'invité de Laure Adler sur France Inter.
Les manifestations du racisme auxquels nous sommes toujours aujourd’hui confrontés sont le produit d’une histoire longue. Dans son livre Corps noirs et médecins blancs, l’historienne Delphine Peirretti-Courtis propose de remonter cette histoire, avec celle de la fabrication scientifique des préjugés raciaux.
Cette enquête documente l’apparition des théories raciales dans les sciences médicales, qui, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe, a élevé au rang de vérité scientifique les préjugés raciaux sur les corps noirs. Dans une société où la science se substitue progressivement à la religion comme source du savoir, ce schéma racialiste a ensuite été mis au service du projet colonial. Un livre nécessaire pour déconstruire un imaginaire et des préjugés restés ancrés dans les esprits d’aujourd’hui.
À écouter : Delphine Peirretti-Courtis était l’invitée de Sylvain Bourmeau sur France Culture.
Delphine Peiretti-Courtis était l'invitée de Sylvain Bourmeau pour son livre Corps noirs et médecins blancs.
Philippe Artières était l'invité de Laure Adler pour son livre Le peuple du Larzac.
Dans L’appel à la vigilance. Face à l’extrême droite Edwy Plenel, se place à la suite de l’appel à la vigilance lancé par Maurice Olender il y a 30 ans. Dans la lignée des intellectuels l’ayant signé, il nous invite à ne pas laisser des opinions excluantes s’infiltrer dans notre démocratie.
C’est ce qu’il a pu défendre sur TV5 Monde, mais également en direct sur Au Poste, Aligre FM, ou encore dans l’émission Répliques sur France Culture.
Sur le plateau de C médiatique, il expliquait récemment qu’ "Une démocratie sérieuse, qui se défend, n'accepte pas que dans l'espace public des opinions qui disent que les hommes sont supérieurs aux femmes, qu'une religion est supérieure à une autre, qu'une origine est supérieure à une autre, qu'une civilisation est supérieure à une autre, puissent s'exprimer librement à micro ouvert, car ce sont des idéologies meurtrières".
Philippe Artières, auteur de Le peuple du Larzac, était invité pour une émission consacrée au 50ème anniversaire des mobilisations contre l’extension du camp militaire.
Emmanuel Laurentin recevait Olivia Chambard autrice du livre Business Model.