« La croissance verte » : elle serait le nouvel horizon du capitalisme contemporain. Du « Green New Deal » au « Plan de Relance », chacun espère que les « technologies vertes » permettraient de faire du changement climatique une opportunité économique. Mais bien loin d’être une solution, elle pourrait être une illusion.
« Agrocarburants », « marché carbone », « semences augmentées »… En décortiquant ces outils, programmes et concepts, Hélène Tordjman décrypte dans son livre La croissance verte contre la nature cette marchandisation du vivant. Sur France Culture, elle analysait cette extension infinie du domaine capitaliste. Mais l’économiste, invitée par Le Media, dessine également quelques pistes pour définir une autre voie à cette financiarisation de la nature.
À lire également l’article que Reporterre consacrait à son livre.
Bruno Latour, auteur notamment de Où suis-je ?, interviendra à plusieurs reprises tout au long du Festival.
Comment analyser les mécanismes d’emprise et mieux comprendre les récits des victimes ? Comment décrire cet état de soumission et de dépendance à un pouvoir abusif qui utilise ses proies comme des objets, en prenant possession d’elles-mêmes, de leur corps, leur psyché, leur vie sociale et économique ? Le livre de Pascale Jamoulle Je n’existais plus éclaire ces nœuds de l’emprise, ses modes opératoires et ses effets. Il est également une ressource salutaire pour dessiner les dynamiques d’émancipation qui permettent aux victimes de se libérer.
Car pour analyser ce mécanisme prédateur, une lecture psychologisante de la relation toxique entre une victime au prise d’un manipulateur ne suffit pas. Comme elle l’explique dans cet entretien au journal Le Soir ou à Libération, l'anthropologue décrit justement ce processus dans sa dimension systémique, déployant des mécanismes similaires d’un terrain à l’autre. Échapper à l’emprise passe avant tout par décrypter ces systèmes de domination. Et s’en libérer.
Thomas Vescovi, auteur de L'échec d'une utopie, était l'invité de Frédéric Taddeï.
Pierre Charbonnier, auteur de Abondance et liberté, est l'un des invité de Karim Rissouli.
Thierry Paquot, auteur de Les bidonvilles, était reçu par Mathieu Vidard.
Nastassja Martin était invitée autour de son livre À l'est des rêves. Elle intervenait dans la première partie de l'émission et sera en débat dans la seconde partie avec Pauline Julier.
L'historienne Arlette Farge, autrice notamment de Vies oubliées, était l'invitée de Zoé Varier.
Benjamin Lemoine, auteur de La démocratie disciplinée par la dette, était l'invité de Caroline Broué.
Si les personnes transgenres ont gagné en visibilité au cours des dernières années, elles n’échappent pas aux caricatures et aux préjugés. Comment vivent-elles leur transition ? Quel impact cela a-t-il sur leur place dans la société ?
Le livre d’Emmanuel Beaubatie Transfuges de sexe, tout en gardant « une approche du sujet loin de tout voyeurisme » précise Télérama, explore la multiplicité des trajectoires de celles et ceux qui entreprennent de passer les frontières du genre. À l’image des transfuges de classe, qui passent d’une catégorie sociale à une autre, les personnes trans’ sont ici considérées comme des « transfuges de sexe ».
Cette enquête inédite constitue « un observatoire extrêmement puissant » pour analyser les inégalités entre les catégories de sexe estime le sociologue dans un entretien à L’Obs. Si changer de sexe, c’est aussi changer de catégorie sociale, ce livre montre que « le genre est avant tout une catégorie sociale, qui différencie et hiérarchise les hommes et les femmes » (entretien à Libération).