Une sereine et digne lady saisie par la débauche ; son mari, un aristocrate bon ton, perdu dans la jungle amazonienne et condamné à lire à haute voix les œuvres complètes de Dickens pour ne pas mourir de faim : jamais l'humour d'Evelyn Waugh ne s'est déchaîné avec autant de férocité que dans ce roman qui raconte les avatars tragi-comiques d'un mariage trop conservateur. Pour Edmund Wilson, comme pour nombre d'admirateurs de Waugh, ce roman est son chef-d'œuvre. C'est en tout cas un roman d'irrévérence et d'iconoclastie comme on n'en rencontre pas deux par siècle.
Evelyn Waugh (1903-1966) publie en 1928 Grandeur et décadence, roman matriciel où se propose le thème dominant de l'œuvre : quête du sens et exigence d'ordre d'un individu jeté dans un monde où les valeurs fondamentales ont fait naufrage. Propulsé au premier rang des écrivains de sa génération, il ne cessera ensuite de mettre en scène avec une verve extrême et un humour décapant les impostures multiples de notre civilisation. Le Cher Disparu, Retour à Brideshead, Scoop en témoignent, qui achèveront d'élever ce catholique pas comme les autres au rang d'écrivain culte.
" Aux premières loges de la société des années 30, Evelyn Waugh se fait l'élégant fossoyeur des anciennes valeurs édouardiennes. "
LIBÉRATION
" Un petit roman excentrique, merveille d'humour et de trahison élégante. Dans ce livre délibérément sarcastique, l'Angleterre héritée de l'époque victorienne en prend pour son grade. "
PARIS NORMANDIE
" Satire impitoyable d'une société civilisée, ce roman rappelle que si l'humour est la politesse du désespoir, le désespoir reste l'impolitesse de l'écrivain. "
TÉMOIGNAGE CHRÉTIEN
" Chef d'oeuvre d'ironie grinçante d'Evelyn Waugh, prince des humoristes britanniques. "
MARIANNE
" Une poignée de cendres agit comme un cocktail sucré au début, enivrant au bout de quelques heures, et qui finit par terrasser par surprise [...]. Il s'agit d'un roman, sans doute le meilleur de Waugh, diablement agréable à lire et rempli d'humour. Il donnera surtout envie à ceux qui ne le connaissent pas de se précipiter sur le reste de l'oeuvre d'Evelyn Waugh. Finalement, le cocktail s'avère survitaminé, un véritable antidote à une journée de grisaille. "
PARUTIONS.COM
" On ne pouvait rêver plus subtile association. Pour les neuvième et dixième titres de leur collection "Culte fictions", les éditions de La Découverte proposent deux oeuvres fiévreuses imprégnées de vie, de chair et de sang : Fenêtre sur cour et autres histoires, un recueil de nouvelles écrites entre 1942 et 1962 par l'Américain William Irish (1903-1968), et Une poignée de cendres, roman de l'Anglais Evelyn Waugh (1903-1966) initialement publié en 1934. Qu'y a-t-il de commun entre ces deux écrivains, hormis leur parfaite contemporanéité et leur indiscutable talent ? Sans doute le fait qu'ils n'accordent l'un et l'autre aucune grâce à la nature humaine. D'un côté, huit nouvelles grouillant de désirs inassouvis et de fausses passions, de sadisme et de vengeance, de mensonges, de malchance, de leurres, de meurtres et de trahisons (pour mémoire, Fenêtre sur cour a été porté à l'écran par Alfred Hitchcock). De l'autre, une intrigue cocasse et discordante sur les heurs et malheurs d'un couple conservateur, s'attachant à dépeindre la morale décadente de la high society britannique des années 1930, où l'on cherche l'harmonie en pure perte. Si William Irish soigne la part d'ombre de ceux qui passent sans crier gare de l'autre côté du miroir, Evelyn Waugh, en parfait virtuose de la satire, regarde son époque aimer, souffrir et se débattre sans lui offrir le moindre instant de répit. Ces deux princes des ténèbres savent jouer la carte du suspense, de l'irrévérence et de l'horreur sans artillerie lourde. Avec une mécanique incroyablement remontée, un déluge de situations qui enivrent, des écritures qui ne souffrent ni faiblesse ni complaisance et des mots qui frappent droit à l'estomac, ces descentes aux confins de la noirceur humaine excellent à faire frémir et trembler. William Irish et Evelyn Waugh sont de ces stylistes passionnés qui allient l'art des narrations rigoureuses à un plaisir d'écriture évident.
On ne lira jamais tous les livres. S'il faut ne jeter son dévolu que sur quelques-uns, Fenêtre sur cour et autres histoires et Une poignée de cendres font assurément partie des heureux élus. "
ROLLING STONE
" C'est fou, baroque et décadent. Bref, cela ressemble à de la littérature contemporaine, mais c'est signé d'un jeune Britton branché des années 30, qui est depuis devenu une légende. "
ELLE
" Roman admirable, drôle et sinistre. "
LA QUINZAINE LITTÉRAIRE
2024-12-03 - PRESSE
Préface - I. Du côté de chez Beaver - II. Gothique anglais - III. Un sale coup pour Tony - IV. Gothique anglais n° 2 - V. À la recherche d'une ville - VI. Du côté de chez Todd - VII. Gothique anglais n° 3 - Une conclusion de rechange.