Le débat sur les salles d'injection exacerbe les tensions entre tenants de la " guerre à la drogue " et partisans de la " réduction des risques " (politique qui permet aux usagers de drogues de préserver leur santé même s'ils n'arrêtent pas les drogues). Il révèle la fracture entre des responsables politiques nationaux tentés par la démagogie, et des élus locaux, pragmatiques.
Refusant les expériences en Espagne, Suisse, Allemagne ou Canada, et balayant les études scientifiques, le précédent gouvernement avait dit " non " aux salles d'injection. Malgré ce refus, des villes de droite comme de gauche – Bordeaux, Nancy, Strasbourg, Marseille ou Paris – ont préparé la mise en place de ces salles en attendant des jours meilleurs.
Ce livre revient sur ces années où les usagers de drogues illicites ont été des boucs émissaires. Il est un cri d'espoir et un appel pour une politique des drogues plus humaine et plus efficace, fondée sur la régulation des usages.
Pierre Chappard a présidé Act Up-Paris de 2009 à 2011. Il est actuellement président de PsychoACTIF et coordinateur du Réseau français de réduction des risques.
Jean-Pierre Couteron est psychologue clinicien et président de la Fédération Addiction.
Remerciements
Préface. Renouer le dialogue, par Danièle Jourdain Menninger
Avant-propos
1. Les usagers de drogues dans la cité
2. Le péché originel, ou la loi de 1970 et la pénalisation de l'usage
3. Sept ans d'hiver
4. Le débat sur les salles de consommation
5. 2011 : l'effet " salle de consommation "
Épilogue. Des salles de consommation à moindres risques en France