Le 8 juin 1968, une centaine de magistrats créent à Paris le premier syndicat de leur profession, le Syndicat de la magistrature. Très vite, il rassemble près d'un millier de membres, frais émoulus du Centre national d'études judiciaires (qui deviendra l'École nationale de la magistrature) ou beaucoup moins jeunes, notamment nombre de magistrats résistants. Ses prises de position en faveur d'une justice plus protectrice et plus égalitaire, débarrassée d'une hiérarchie pesante ou d'une organisation archaïque, provoquent de vives réactions. Quelques affaires emblématiques (l'incarcération d'un patron mis en cause pour un accident mortel du travail, le refus d'un substitut de se laisser muter à Hazebrouck...) vont parachever l'avènement de ceux qui seront nommés les " juges rouges " en 1975.
Aujourd'hui, le Syndicat de la magistrature a certainement changé. D'aucuns diront même qu'il s'est assagi. Pourtant, de tribunes incisives en dessins mordants, de propositions iconoclastes (la légalisation des drogues ou la suppression – " à terme " – de la prison...) en dénonciations des dysfonctionnements quotidiens de l'institution judiciaire, il reste, refusant tout corporatisme, cet aiguillon si nécessaire à une justice française éternellement en crise.
Cet ouvrage retrace ces 50 années de combats pour la justice en France... ou dans le monde. Abondamment illustré de photos syndicales, de dessins et d'affiches, il est ponctué d'interviews de " grands témoins ".
Préface, de Katia Dubreuil
Avant-propos : " Des origines du Syndicat de la magistrature ",
par Jean-Paul Jean
Liste des sigles
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
Grands témoins : Salvatore Senese
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
Grands témoins : Dominique Simonnot
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
Grands témoins : Jean-Baptiste Eyraud
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Grands témoins : Vanessa Codaccioni
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Témoignage : " Souvenirs d'un temps lointain ", de Robert Badinter
Bibliographie
Crédits.