Portrait sarcastique et tendre à la fois d'un scénariste confronté au réalisme brutal des nababs de Hollywood, les Histoires de Pat Hobby forment le livre dont rêvait Raymond Chandler lorsqu'il disait que la Mecque du cinéma ferait " un grand sujet de roman – sans doute le plus grand qui reste " et, de Pat Hobby lui-même, que son auteur lui ressemblait " comme un frère ". Aussi bien ces nouvelles illustrent-elles à merveille le credo de l'auteur de Gatsby le magnifique et de Tendre est la nuit pour qui : " En réalité, il n'y a qu'un moyen de savoir si un écrivain peut faire partager à d'autres ses propres émotions, un moyen absolu et désespéré : fouiller son cœur jusqu'au tréfonds, en arracher sa première tragédie amoureuse, et l'exhiber page après page, pour que le lecteur puisse la découvrir. Voilà, je le répète, le prix à payer. " Saisi très tôt par la gloire et la fortune, Scott Fitzgerald fut avec son épouse Zelda l'une des icônes des années qui portent leur nom. Si leur destin fut tragique, la postérité a remis son œuvre à sa juste place : l'une des toutes premières de la littérature américaine du XXe siècle.
Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) connut une jeunesse romantique marquée par des études à Princeton et sa rencontre avec Zelda Sayre qu'il épousa de haute lutte. Ses rêves de succès et de richesse devinrent vite une réalité avec la publication de This Side of Paradise (L'Envers du Paradis) en 1920. Après son chef-d'œuvre The Great Gatsby (Gatsby le Magnifique) qui parut en 1925, Fitzgerald mettra neuf ans pour achever Tender is the Night (Tendre est la nuit) où il décrit la faillite de sa vie conjugale. Il travailla à Hollywood comme scénariste pendant les trois dernières années de sa vie. Desservi par l'image d'alcoolique instable qu'a donnée de lui Hemingway, Fitzgerald est maintenant reconnu par la critique comme un romancier scrupuleux et un styliste raffiné, exprimant sur le mode lyrique la fin du rêve américain et le jouissance douce-amère des échecs personnels.
" Drôles, réalistes et sombres, ces histoires montrent que Fitzgerald avait parfaitement compris le mécanisme implacable de l'industrie cinématographique. "
MADAME FIGARO
" Ce sont des histoires pour rire, à broyer le coeur. Scott Fitzgerald s'y met en scène, de manière à peine voilée, sous les traits d'un scénariste vieillissant, Pat Hobby. C'est irrésistible et pathétique, d'une rare élégance. Les amateurs de Wodehouse y retrouveront le flegme de la vieille Angleterre, ceux de Saki le désespoir des enfants gâtés. Publiées dans le magazine Esquire entre janvier 1940 et mai 1941, ces saynètes sont la dernière confession d'un enfant du siècle. "
LE FIGARO MAGAZINE
" Portrait sarcastique d'un scénariste confronté aux nababs hollywoodiens. Une vraie (auto) culte fiction. "
CINÉ DVD VISION
2024-12-04 - PRESSE
Histoires de Pat Hobby - Pat Hobby fait un vœu de Noël - Un gêneur - " Faites-moi bouillir de l'eau... une bonne quantité... " - Équipe avec le génie - Pat Hobby et Orson Welles - Le secret de Pat Hobby - Pat Hobby, père putatif - Les demeures des vedettes - Pat Hobby tient son rôle - Avant-première pour Pat Hobby - Qui ne risque rien n'a rien - Nouvelle brève et patriotique - Sur les traces de Pat Hobby - On s'amuse dans un studio d'artiste - Deux anciens - Plus fort que l'épée - Pat Hobby à l'université - Autres nouvelles - Le pirate de haute mer - La tête et les épaules - Bénédiction - Dalyrimple tourne mal - Les quatre poings - La nuit sur le champ de bataille de Chancellorsville - Majesté - Joe Varland prend le train - Interne à l'hôpital - Le démon - Qui je suis - Devant la maison de l'ébéniste - Replâtrage imaginaire - À Paris, il y a quinze ans.