FéminiSpunk est une fabulation à la Fifi Brindacier, qui raconte l'histoire, souterraine et infectieuse, des petites filles ayant choisi d'être pirates plutôt que de devenir des dames bien élevées. Désirantes indésirables, nous sommes des passeuses de contrebande. Telle est notre fiction politique, le récit qui permet à l'émeute intérieure de transformer le monde en terrain de jeu. Aux logiques de pouvoir, nous opposons le rapport de forces. À la cooptation, nous préférons la contagion. Aux identités, nous répondons par des affinités. Entre une désexualisation militante et une pansexualité des azimuts, ici, on appelle " fille " toute personne qui dynamite les catégories de l'étalon universel : meuf, queer, butch, trans, queen, drag, fem, witch, sista, freak... Ici, rien n'est vrai, mais tout est possible. Contre la mascarade féministe blanche néolibérale, FéminiSpunk mise sur la porosité des imaginaires, la complicité des intersections, et fabule une théorie du pied de nez. Irrécupérables !
1. What'Spunk. Où l'on découvre que Fifi Brindacier est l'inventeuse du punk
2. Reclaim. Où l'on invente que l'imagination est un mensonge qui crée de la vérité
3.
No hero but clito. Où l'on comprend que l'héroïsme est une arnaque
4. Contagion. Où l'on décide de faire confiance aux forces minoritaires
5. Filles. Où l'on construit, à l'endroit du mot " femme ", le plus grand feu qui soit, avant de lire l'avenir dans les cendres
6. Héritières. Où l'on cherche quoi faire d'un gros meuble de famille qui ne passe pas la porte et encombre tout le palier
Post-scriptum. Où l'on s'avise que la solitude est une maison hantée.