Des " Trois Glorieuses prolétariennes " de novembre 1831 à la " sanglante semaine " d'avril 1834, les deux insurrections des canuts de Lyon sont restées dans l'histoire comme les premières luttes ouvrières. " 1848 n'inventa rien, écrivait l'historien Daniel Halévy. 1830, au contraire – et les trois années qui suivirent – marque la vraie crise, l'invention des idées, l'initiative des mouvements. Alors le saint-simonisme, le fouriérisme et le blanquisme se forment à Paris dans les cénacles et les clubs ; et le syndicalisme plante son drapeau noir sur la colline de la Croix-Rousse. "
Fernand Rude retrace l'histoire de ces révoltes qui constituèrent un tournant dans l'histoire de la classe ouvrière : l'organisation, la lutte des ouvriers lyonnais, leur victoire éphémère et la répression sanglante qui suivit. Mais ce livre, initialement publié en 1982, est aussi un tableau de la formation du prolétariat lyonnais, de sa vie, et surtout des idées sociales qui le portent et traverseront tout le XIXe siècle.
Fernand Rude, connu pour ses nombreuses études d'histoire du mouvement social, est notamment l'auteur d'une thèse capitale, Le mouvement ouvrier à Lyon de 1827 à 1837, et d'une histoire de l'insurrection de 1831, C'est nous les canuts.
1. Il y a cent cinquante ans
2. Les canuts
3. L'an I de la monarchie bourgeoise
4. Le prélude
5. Sous le drapeau noir
21 novembre
22 novembre
6. Lyon au pouvoir des ouvriers
23 novembre
24 novembre
25 novembre
26 novembre
27 novembre
28 novembre
29 novembre
3 décembre
7. L'ordre règne à Lyon
8. La portée du mouvement
9. Saint-simoniens et républicains sociaux
10. " L'Echo de la Fabrique " et le mutuellisme
11. La " sanglante semaine "
9 avril
10 avril
11 avril
12 avril
13 avril
14 avril
12. Le " procès monstre "
13. La résonance des insurrections lyonnaises
Appendice
Bibliographie
Postface à l'édition de 2007
Fernand Rude et l'histoire des insurrections de Lyon
Quelques avancées récentes de l'historiographie.