Blues pour l'homme blanc

James Baldwin

James Baldwin a écrit cette pièce en 1964 en réaction à l'assassinat de son ami Medgar Evers, militant des droits civiques, abattu devant son domicile du Mississippi le 12 juin 1963 par un suprémaciste blanc.
L'accumulation des meurtres racistes aux États-Unis (dont celui de quatre jeunes filles noires dans un attentat à la bombe contre une église baptiste de Birmingham, Alabama, le 15 septembre 1963) constitue l'arrière-plan de ce cri de révolte scénique. La quasi-impunité qui suit ces actes sera l'élément déclencheur de ce travail.
C'est aussi le meurtre atroce en 1955 de l'adolescent Emmett Till qu'il décide d'évoquer : " Dans ma pièce, écrit-il, il est question d'un jeune homme qui est mort ; tout, en fait, tourne autour de ce mort. Toute l'action de la pièce s'articule autour de la volonté de découvrir comment cette mort est survenue et qui, véritablement, à part l'homme qui a physiquement commis l'acte, est responsable de sa mort. L'action de la pièce implique l'effroyable découverte que personne n'est innocent [...]. Tous y ont participé, comme nous tous y participons. "

Version papier : 14.00 €
Version numérique : 10.99 €
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Détails techniques
Traduitde l'Anglais par : Gérard Cogez
Collection : ZONES
Parutions : 27/08/2020
ISBN : 9782355221569
Nb de pages : 168
Dimensions : 14.0 * 20.5 cm
ISBN numérique : 9782355221576

James Baldwin

James Baldwin
James Baldwin (1924-1987) est un écrivain africain-américain, auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de poésies et d'essais. Il est notamment l'auteur du roman La Conversion (1953), de l'essai La Prochaine Fois, le feu (1962) et de la nouvelle Blues pour Sonny (parue dans le recueil Face à l'homme blanc, 1965).

Extraits presse

Baldwin s'exprime avec sincérité, intelligence et humanité. S'il condamne, parfois avec rage, il sait aussi se faire avocat de la défense, cherchant à comprendre les racines du racisme. La pièce, au souffle romanesque, a presque 50 ans ; on la croirait écrite aujourd'hui tant l'Amérique de 2020, celle qui a vu George Floyd agoniser sous le genou d'un policier, semble ne rien avoir appris des leçons de l'Histoire.

2020-09-01 - Dominique Poncet - Lire - Magazine littéraire

 

Baldwin sait montrer la mécanique tendue et implacable d'un assassinat, il sait peindre des personnages complexes, sans les piéger dans des dichotomies trop faciles – côté Noirs comme Blancs –, et il sait mettre en œuvre sa conviction profonde, déclinée d'essais en romans, conviction bouleversante parce qu'elle fait basculer le regard : le racisme n'est pas un problème de Noirs, c'est un problème de Blancs ; mais ce sont les Noirs qui savent ce qu'est le racisme et non les Blancs.

2020-09-03 - Lise Wajeman - Mediapart

 

Derrière l'apparente simplicité de cette présentation, il y a chez Baldwin le souci de restituer un contexte évidemment plus complexe, où la situation socio-économique fait de " Monsieur Charlie " –le blanc " de base " qu'on désigne dans l'argot noir–, une victime collatérale du racisme dans lequel il s'enferme. Subtilité des représentations et des registres de langage, comme cet argot que Baldwin mobilise souvent mais ne revendique jamais pour ne pas l'opposer, ce qui serait essentialisé comme la langue légitime, la langue qui domine. La pièce est un coup de maître.

2020-09-06 - Cyril Marchan - Slate.fr

 

Table des matières

Présentation, par Gérard Cogez
Blues pour l'homme blanc
Remarques à propos de Blues, par James Baldwin
Liste des personnages
Acte I
Acte II
Acte III.