On habite quelque part parce qu'on y est né, parce qu'on y travaille, parce qu'on a suivi quelqu'un, parce qu'on a été obligé de partir, parce qu'on a été obligé de rentrer, parce qu'on a voulu y tenter sa chance. Il y a le lieu où l'on vit. Il y a les lieux que l'on a quittés. Et parfois existe aussi un endroit que l'on espère trouver, celui qui n'est pas encore chez nous.
Un lieu qui répondrait à nos attentes existentielles, qui nous permettrait de trouver nos sensations d'enfance, qui correspondrait à l'idée que l'on se fait du beau, du vivable, du vrai. Chercher son lieu, c'est espérer trouver l'environnement qui sera le bon pour nous, mais aussi espérer trouver sa place, une forme d'évidence, de stabilité, de point de chute. Un lieu d'arrivée qui rendrait toute notre vie
cohérente.
Dans cette quête, plus ou moins consciente, plus ou moins active, nous devons composer avec nos obligations et nos ambitions familiales, professionnelles, financières, mais aussi politiques et environnementales. Entre désir d'ancrage, aspiration au mouvement et deuil de toutes les vies que l'on n'aura pas vécues, la poursuite du lieu rêvé n'est pas qu'une question géographique. Elle interroge notre rapport au dehors, à la propriété, au réel, à l'autre, à soi.
Dans cet ouvrage, sorte de confession philosophique en forme d'itinérance intime et littéraire, Marie Kock s'interroge sur ce qui nous fait rester ou partir. Sur ce qui nous fait reconnaître un lieu comme étant le nôtre.
1. Enfance
Dépendances affectives
Dévoiler sa carte
Récit d'initiation
2. Émancipation
Patrimoine imaginaire
Boîtes à secrets
3. Âge adulte
Classement alternatif
Décrire, c'est trahir
Se faire adopter
La tentation de la campagne
4. Crise de milieu de vie
Un moment de répit
La peur du dehors
5. Seconde chance
Suffisance
Vagabondage
Regarder en arrière
6. Le droit à l'erreur
Faire tache
Doubles foyers
7. Maturité
Arrêter de courir
Esthétique de la répétition
Un oiseau parmi d'autres
8. Mort
Succession
Objets inanimés
La dernière demeure
D'ici là
Remerciements.