La théorie de l'entreprise est devenue progressivement, depuis les années 1970, un champ d'étude à part entière de l'économie. Sous l'influence de la théorie des coûts de transaction, elle a vu les courants se multiplier – qu'ils soient issus de la pensée dominante ou le fruit d'approches alternatives.
Cet ouvrage présente une analyse exhaustive mais très accessible des théories économiques de l'entreprise, en partant des origines (Knight et Coase notamment) pour aller vers les travaux les plus récents. Il permet de réfléchir à de nombreuses questions : qu'est-ce qu'une entreprise ? L'entreprise est-elle un " noeud de contrats ", une " hiérarchie ", un " répertoire de routines et compétences ", une " entité organisationnelle ", une " institution " ? Quelle est la spécificité de l'organisation interne des entreprises ? Comment concevoir et déterminer leurs frontières ? Quelles sont les caractéristiques de l'entreprise " moderne " ?
Bernard Baudry est professeur d'économie à l'université Lyon-2 et membre de l'UMR TRIANGLE (ENS-Lyon-2). Il a publié de nombreux articles sur la firme et il est l'auteur dans cette même collection de L'Économie des relations interentreprises et de Économie de la firme.
2014-05-29 - Le Monde éco et entreprise
Introduction
I / Genèse et premiers développements de la théorie de la firme
La remise en cause de la théorie néoclassique de la firme
Frank H. Knight et Ronald H. Coase : les pères fondateurs de la théorie de la firme
La firme comme réponse à l'incertitude - La firme comme réponse au marché
II / Le paradigme contractualiste de la firme
La firme comme " nœud de contrats " : relation d'agence et théorie des incitations
La production en équipe et la firme capitaliste classique - La firme comme fiction contractuelle et le rôle des incitations : la théorie de l'agence - Une tentative de synthèse : la firme comme " système incitatif "
La nouvelle théorie des droits de propriété : la firme comme " collection d'actifs non humains "
L'incomplétude contractuelle comme outil méthodologique - La propriété comme fondement théorique de l'autorité - Les contrats comme " points de référence "
Les développements récents : l'informel et le relationnel, l'autorité et le pouvoir
L'informel et le relationnel dans le contractuel - De nouvelles formes d'autorité et de pouvoir
III / Le paradigme transactionnaliste de la firme
Une démarche méthodologique singulière
Une structure théorique pluridisciplinaire - De nouvelles hypothèses comportementales
La spécificité des actifs comme " épicentre " des choix organisationnels
Risques de hold-up et transformation fondamentale - Structures de gouvernance et environnement institutionnel
La firme comme entité hiérarchique
L'autorité comme essence de la firme - Au-delà du droit, l'ordre privé
IV / Le paradigme cognitiviste de la firme
Origines et postulats théoriques
Les travaux originels - Les débats méthodologiques
Une approche dynamique de la firme
Des théories hétérogènes mais complémentaires orientées vers la production - Évolution et apprentissage organisationnel
La firme comme entité organisationnelle et productive
Dynamique industrielle, sélection et cohérence des firmes - Une entité génératrice de connaissances - Les institutions et le politique dans le paradigme cognitiviste
Une approche originale : la théorie autrichienne
V / Les théories de l'entreprise alternatives
Les approches anglo-saxonnes
La théorie historique - La théorie du système de coopération - L'approche par la variété des capitalismes
Les approches françaises de l'entreprise
L'économie des conventions
La théorie de la régulation
VI / Bilan et perspectives théoriques : l'apport des approches pluridisciplinaires
L'hétérogénéité des théories de la firme
La firme comme organisation coopérative institutionnalisée
La théorie de l'équilibre organisationnel - L'entreprise comme " coalition politique " - L'organisation interne de la firme : le formel et l'informel
La théorie de la firme comme entité fondée sur le pouvoir
La firme comme entité : structure méthodologique et caractérisation théorique - Régime de gouvernement et pouvoir dans et entre les firmes
VII / Une caractérisation de la grande entreprise capitaliste moderne
L'industrie " financiarisée "
Le capital humain spécifique
Les actifs intangibles
Des activités verticales organisées en réseaux
La responsabilité sociale de l'entreprise
Repères bibliographiques.