À l'époque de la Renaissance, on trouvait normal que les artistes soient géomètres ou les ingénieurs humanistes. Aujourd'hui, alors que le métier des informaticiens est d'agencer des architectures de signes, de composer l'environnement de communication et de pensée de groupes humains, on se refuse bizarrement à considérer que leur activité relève d'une compétence artistique et culturelle. A partit de quatre cas analysés en détail, mais sans aucun vocabulaire technique, ce livre porte à la connaissance du grand public les trésors de créativité et d'esprit de finesse déployés par les programmeurs. Les " humanistes " et les littéraires découvriront alors toute la part sociale, artistique et passionnelle du métier de programmeur, qui est généralement rabattu sur sa seule composante technicienne. Si la programmation ne relève pas seulement du rationalisme cartésien, il faudra bien se résigner à porter un nouveau regard sur l'informatique ! Mais cet ouvrage s'adresse également aux informaticiens. A une identité professionnelle de spécialiste des machines et des langages formels on oppose ici le portrait du programmeur en écrivain, en urbaniste des signes, en architecte des équipements collectifs de l'intelligence/ Se dessinent alors les contours d'un huitième art, celui de la construction d'artefacts interactifs pour la communication et la pensée.
Introduction
I. Jeux d'aventure : essai de narratologie
1. Qui est qui ?
2. La machine à produire des récits
3. Histoire du logiciel
4. L'enchevêtrement des hypertextes
II. Cours du dollar : essai d'écologie cognitive (1)
1. L'expertise
2. La construction du système
3. Le conflit des rationalités
4. Le système expert comme technologie intellectuelle
III. Protection de la jeunesse : essai d'écologie cognitive (2)
1. Un récit
2 . Interfaces
3. La construction d'une théorie
IV. Radiotex : essai de mécanologie
1. Introduction à la mécanologie
2. L'entrepreneur
3. Le chef d'antenne
4.L'ingénieur du son
5. L'informaticien
6. Comment se composent les machines ?
Conclusion.